Les vingt-quatre artistes de l’ouvrage » Ateliers du Sud – L’esprit des lieux « , issus d’écoles, de courants et de styles très différents, participent d’une semblable annexion d’espaces que l’écrivain Claude Darras et le photographe Maurice Rovellotti ont cherché à mieux connaître. Maurice Rovellotti n’illustre pas Claude Darras, pas davantage que Claude Darras ne glose sur les portraits de Maurice Rovellotti. Entre la plume et l’objectif, il n’y a pas d’équivalence et de traduction. Il y a deux langues qui modulent les accents d’une émotion jumelle face aux univers singuliers d’artistes français et étrangers que relie parfois l’unique particularité d’être conçus plus ou moins complètement dans le Sud de la France. Sans prétendre résoudre les interrogations existentielles des vingt-quatre peintres et sculpteurs, le présent ouvrage a permis aux auteurs d’entrer avec eux dans un heureux commerce d’esprit et de sensibilité dont la critique et l’histoire négligent trop souvent d’admettre la fécondité. En sorte que ces belles histoires de vie et de passions se doublent de véritables monographies. Le caractère de ces » Carnets d’artistes « , qui ont nécessité vingt mois de patients travaux, est surtout universel : il délaisse la » ligne droite » de la pensée critique dans ses curiosités, campant résolument au centre d’une rose des vents qui s’ouvre sur des cultures et des modes d’expression multiples.