Etty Hillesum, jeune fille juive morte à 29 ans en novembre 1943 à Auschwitz, nous a laissé, en plus de ses lettres, un journal étalé sur dix-neuf mois, dont la publication à partir de 1985 compte parmi les événements littéraires les plus marquants de notre époque. Cette jeune femme, que son éditeur français à appelée avec raison « personnalité audiacieuse et libertine », a su en deux ans se construire une spiritualité humaine fascinante, par sa joie de vivre et son amour des autres, dans un monde d’enfer permanent. Et son chemin a atteint un autre monde, ce dont parle le pape Benoît XVI : « Elle se transforme en une femme remplie d’amour et de paix intérieure, capable d’affirmer : je vis constamment en intimité avec Dieu ».
Il y a une sorte de miracle qui s’accomplit à la lecture d’Etty Hillesum. Chacun a quelque part la sensation qu’une porte s’ouvre, même si on ne sait pas sur quel monde. L’autre miracle qu’on lui doit aussi est qu’on a envie de continuer à chercher, une fois la porte ouverte pour la première fois, et à la première lecture.
C’est son cheminement que l’auteur souhaite nous voir partager tout au long de ces pages.