Comment appelle-t-on un Charentais, en patois charentais ? Un Cagouillard, du nom de ce gastéropode appelé ailleurs « petit-gris », et auquel les habitants de la région vouent une passion immodérée : cuisinés à toutes les sauces, les escargots que l’on se doit de « super » (sucer) sont emblématiques de la gastronomie locale. La cuisine charentaise ressemble à ses habitants : simple et généreuse, il s’agit généralement d’une cuisine campagnarde. Cependant, la cuisine est un art vivant, qui évolue avec les goûts d’une époque et…. le manque de temps qui caractérise la nôtre : les jeunes femmes qui travaillent n’ont guère le loisir de préparer une tête de veau saintongeaise ou un civet de ragondin, par exemple. De nouvelles recettes fleurissent donc, accommodant les produits traditionnels de manière inédite. Mais la région est encore très rurale et les traditions culinaires y sont maintenues avec passion : millas (un gâteau à la farine de maïs), farci charentais, soupe au giraumon, bouilleture d’anguilles ou sauce de pire fleurent bon le terroir. Cet ouvrage vous invite donc à redécouvrir la cuisine des Charentes sous toutes ses formes, des mets les plus traditionnels aux recettes d’aujourd’hui les plus savoureuses ; de l’Angoumois à la Charente-Maritime en passant par la Saintonge ou le Poitou-Charentes, Myriam Daumal a su retrouver toute l’authenticité des produits locaux : poissons (bars, vendangeurs, sardines, raîteaux…) et coquillages (huîtres, bigorneaux, coques, praires, lavagnons, crabes verts…), escargots, champignons, herbes sauvages et châtaignes, sans oublier le fameux chapon de Barbezieux, le « cul de bicot à l’aillet » (selle de chevreau à l’ail vert) ou la « goraille » (cuisine du cochon)… et pour terminer son tour de table, elle nous propose une dégustation de fromages variés, tourteaux, beignets, clafoutis et autres douceurs…